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Sa hampe frisée
secoue sa rougeoyance
sous le soleil d'été.Comme une grappe de raisin
que je prends à pleines mains,
je la presse entre mes doigts
couverts de rosée.Je goûte son jus sucré
comme un vin de vendanges évaporé.
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Je marche
sur l'estuaire de mon ciel.
La mer est un miroir blessé
où s'engouffrent mes rêves.Je marche
au hasard du jour clos,
avec pour seule boussole
le ciel et la mer incrustés
sur mon sol du silence,
sur la terre folle
et son obsolescence.
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Un halo de lumière, un trou d'or,
qui rappelle ma propre vacuité,
se décalque
comme sur une feuille
de soie bleue.Et ce disque d'or liquide,
m'éblouit de tous ses feux,
comme une agate
dans le ciel pâle,
une opale fictive
dans le jour creux.
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J'ai marché
le long de l'herbe.
J'y ai cueilli une fleur
rare et violette,
une boule tressée
laissant passer la lumière,
son soleil roux, imberbe.
Je l'ai prise entre mes doigts
je l'ai caressée.
Elle était lisse au toucher,
comme de la soie.
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Je regarde
le ciel de silence
troué d'une lumière
qui m'éblouit,comme un âtre,
une larme de feu,
une flamme éphémère
qui me brûle les yeux
et qui m'enivre
dans ce jour inouï,
dans ce soir infini.
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