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Fleurs en pagaille
peignent la surface de mon corps,
éclosent comme bijoux d'été
sertis d'or, de soleil,
et de fantasmes touffus,
sertis de mes rêves épars,
dans ce jour de silence qui éclot.
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Sur une barque,
un homme et une femme
glissent sur l'eau,
parlent du jour bleu,
de la nuit à venir.
Leurs ombres tracent en silence
des ricochets, des larmes,
des reflets tremblés d'errance
vers l'invincible été.
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Coquelicot rouge
scindé du sang et de silence,
je te froisse entre mes doigts,
je t'effeuille et tu poudroies
dans mes mains moites d'été.
Et tes pétales pourpres
sont des restes d'enfance,
des bribes de pollen
de mon passé pulvérisé.
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J'ai gravi les marches de l'escalier,
il était plein de glycines
qui s'entrechoquaient
dans un froissement de soie.
Elles formaient un collier
de fleurs mauves,
à l' approche du couchant,
une guirlande de soie fauve
qui chuchotait de joie.
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Dans ta soie bleue
qui laisse passer
la lueur de la lune,
son croissant d'or
qui traverse la pluie,
je scrute mon reflet
sur l'asphalte trempé d'eau,
miroir d'encre où s'imprime
un arbre sombre,
un visage d'ombre
que je ne reconnais plus.
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