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Ta soie est plongée
dans l'eau bleutée
comme Ophélie noyée
au creux du fleuve.
Ta folie t'a précipitée
dans l'eau gelée
où se reflète la soie neuve
de ta robe rose et glacée,
où pointe le pistil doré
de ta lente éternité.
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Broussailles rouges,
braises au couchant,
viennent maculer
les façades en feu
qui virevoltent de moineaux,
lorsqu'avril colorie les arbres
de grenades écloses,
expose son défilé
de fleurs et de flammes,
et qu'explose
l'âme nue du printemps.
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Un oiseau suspendu :
moineau ou tourterelle,
parfois noir corbeau,
lorsque le vent chasse ces oiseaux
des plaines grises et herbues,
lorsque ternissent l'aube
et la terre retournée
et leurs fleurs fanées
qui suintent de cendre et de suie.
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L'arbre nous illumine
comme une torche rose
à l'approche du printemps.
Ses fleurs écloses, déhiscentes,
brûlées de soleil et de soie,
sont des papillons prêts à l'envol,
des calices du ciel où meurt
la fine rosée du soir.
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Un soleil rose s'embrase,
poudroie, foudroie les arbres
devenus incendiaires.
Un soleil rouge brûle
les fleurs, le ciel,
les oiseaux de passage.
Fulgurance du soir
explose en gerbes de roses,
en bouquets d'étoiles mortes
ressuscitées.
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